Ces petites fautes qui nous échappent…

Vous le savez bien sûr, la langue française regorge d’écueils, de mots que l’on confond aisément, qui nous poussent à l’erreur, ces mêmes erreurs qui se sont immiscées parfois dans notre langue avec l’usage.

En voici un petit florilège – très – loin d’être exhaustif, et je vous invite à le compléter si le cœur vous en dit ! J’avais déjà eu l’occasion d’insister sur les pléonasmes ; dans cette liste, nous évoquerons surtout des constructions fautives.

  • Le verbe « débuter», qu’on a aisément tendance à considérer comme un verbe transitif… On ne débute pas quelque chose, par exemple « il a débuté la partie » : non, « la partie a débuté », oui. On pourra dire « Il a ouvert la partie », par exemple. Ou « la partie débute par… »
  • « Pallier» (à ne pas confondre avec son homophone « palier » = étage, plateforme…) : on ne dit pas « pallier à », ce verbe est quant à lui un transitif direct. On « pallie un problème », donc.
  • « S’avérer faux» est une construction incorrecte, puisque s’avérer signifie « se montrer exact, vrai ». Tout comme le pléonasme « s’avérer vrai ». S’avérer faux est donc un contresens.
  • « Vous n’êtes pas sans ignorer que…» : tournure assez injurieuse (qui signifie « puisque vous êtes idiot, vous ne savez pas que… ») ; la bonne formulation est « vous n’êtes pas sans savoir que… », qui, dans ce cas, voudra dire « vous savez sans doute que… »
  • « En définitif », un beau barbarisme, puisque la bonne tournure est « en définitive».
  • « À l’envi», qu’on veut s’obstiner parfois à écrire « à l’envie ».
  • La construction « autant + adjectif» est à proscrire. « Il est autant fatigué que moi », par exemple ; on préférera « Il est aussi fatigué que moi ».
  • « Partir de zéro» est la bonne construction, et non « partir à zéro ».
  • On est de plus en plus tenté de nos jours de considérer comme synonymes « gravement » et « grièvement », de dire « un blessé grave », alors que c’est plutôt sa blessure qui est « grave » alors que le blessé l’est « grièvement » (de « grief »). Toutefois, l’usage tend à mélanger les deux adverbes et cela est accepté aujourd’hui.
  • « martyr» et « martyre » : le « martyr » est le supplicié, le « martyre » le supplice. On écrit donc « souffrir le martyre », avec le « e ».
  • « Fond» et « fonds ». Le premier désigne la partie basse, éloignée, tandis que « fonds » avec un « s » désigne un capital : un fonds d’investissement, un fonds d’archive, un fonds de bibliothèque, etc.
  • « Par acquit de conscience» : eh oui, c’est un « acquit » et non « acquis ». L’expression vient du verbe « acquitter », et non « acquérir ». On écrira « des acquis » pour désigner par exemple des connaissances.
  • « Repère» et « repaire » : le premier désigne une marque, le second un lieu où l’on peut se cacher, par exemple : le repaire des pirates.
  • « Être censé» = être supposé ; « être sensé » = qui a du sens.
  • « En son for intérieur» : qui n’est pas un « fort » ici.
  • « Nous avions convenu de» est une faute, il faut écrire « nous étions convenus de », même si aujourd’hui l’usage tend à accepter l’auxiliaire avoir.
  • « Se rappeler de» est une construction fautive. On se « souvient de » quelque chose, mais on se « rappelle quelque chose ».
  • « Amener» et « apporter ». Le premier sert à désigner des personnes, ou des animaux : on « emmène » un animal chez le vétérinaire, par exemple, mais on « apporte » des objets. Donc on écrira « apporte-moi les clefs », et non « amène-moi les clefs ».
  • On fait une balade « à vélo» et non « en vélo », puisque « en » signifie « dans » ; a contrario, on se déplace « en voiture ».

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